Qualité de l’eau de CHARBUY

Le point sur l’année écoulée … qu’a t’on trouvé dans l’eau de CHARBUY qui ne devrait pas y être :

analyse / Molécule / analyse / valeur limite réglementaire
1.CGA 369873 0,021 µg/L ≤ 0.1 µg/L (metabolite du dimetachlore, utilisé en herbicide sur le colza (encore) ou chanvre
2.TÉTRACHLOROÉTHYLÈNE-1,1,2,2 0,57 µg/L ≤ 10 µg/L
2.ATRAZINE DÉSÉTHYL 0,007 µg/L ≤ 0.1 µg/L (dérivé de l’Atrazine, interdit depuis 2003)
3.ATRAZINE DÉSÉTHYL 0,009 µg/L ≤ 0.1 µg/L (encore)
3.CGA 369873 0,029 µg/L ≤ 0.1 µg/L (encore)
3.TÉTRACHLOROÉTHYLÈNE-1,1,2,2 1,10 µg/L ≤ 10 µg/L (encore)
4.ESA METAZACHLORE 0,043 µg/L ≤ 0.1 µg/L (analyse de mai 2018 …ca part pas vite ces machins) (dérivé herbicide colza)
4.ATRAZINE DÉSÉTHYL 0,007 µg/L ≤ 0.1 µg/L
4.TÉTRACHLOROÉTHYLÈNE-1,1,2,2 2,10 µg/L ≤ 10 µg/L

Globalement, l’eau de Moneteau qui nous alimente contient de l’ATRAZINE D et du TÉTRACHLOROÉTHYLÈNE, avec parfois une petite touche de CGA et l’eau du captage de CHARBUY, est resté longtemps avec du METAZACHLORE .
…tiens, je n’ai pas vu d’analyse de tritium, mais nous n’avons pas de central nucléaire en amont (ouf).

Damien

Glyphosate

Agir pour l’environnement partage sa liste des députés ayant votés pour ou contre l’interdiction du glyphosate.

La liste ici

Très concernés par nos récurrents problème d’eau potable dans l’Yonne (dus aux pesticides), deux étaient absents (républicains et divers droites) et un (en marche) a voté contre l’interdiction (donc pour le glyphosate).

Sans commentaire.

Damien

Crue 2018, les lacs sont pleins….

Nouveau « crue » 2018, tout est plein….

Et non, ce n’est que de l’eau, beaucoup d’eau.
Après une année 2017 et un hiver 2016-2017 très sec, avec des déficits de pluviométrie importants… la nature se rattrape avec un hiver doux et tempétueux.

Sur le Loing, par exemple, des articles d’octobre 2017 montraient un niveau très bas de remplissage du Lac de Bourdon.
Il en étaient de même pour la majorité des lacs Aube, Marne, Seine et Pannecière.

Mais depuis décembre et surtout janvier, tout a changé. Les lacs ne protègent plus le secteur du Loing et de l’Yonne, car ils arrivent quasiment à saturation. Le Bourdon s’achemine à une hauteur de 14.4m ce jour (pour 15 m maximum) et le remplissage de Pannecière est de 84% (+1% en un jour). Idem pour la protection de Paris avec les lacs Aube, Marne et Seine qui sont entre 80 et >100% de remplissage.
source : http://www.seinegrandslacs.fr/quatre-lacs-reservoirs

On parle ici d’un stockage de 820 000 000 de m3 d’eau plein en moyenne à 90% le 26 janvier.

A partir de maintenant, et pour le reste de l’hiver, c’est presque zéro protection contre les crues pour les secteurs Yonne et Loing. Il n’y a plus qu’a espérer que l’on ait pas un printemps « 2016 ».

Point sur les pesticides AEP CHARBUY

0.117 µg, c’est la somme des résidus de pesticides sur la dernière analyse (non complète) de l’eau distribuée.
Plus d’un an après le début de cette pollution au Metazachlore, l’eau est redevenue « potable » (selon les normes).
Jusqu’à la prochaine fois puisque peu de choses efficaces sont faites pour améliorer la qualité de l’eau dans l’Yonne.

Premières mesures de restriction d’eau

Depuis octobre 2016, le déficit hydrique sur Auxerre atteint 150 mm (soit environ 21% de la pluviométrie annuelle). Les nappes et les barrages n’ont pas subi une recharge normale et comme cela pouvait être prévu depuis plusieurs mois, les premières restrictions d’eau arrivent et seront surement amener à s’amplifier au vu des températures.

Les premières mesures de restriction d’eau concernant trois secteurs : la Cure, l’Armançon, le serein aval et le secteur Tholon-Ravillon-Vrin-Ocques
Charbuy est donc ciblé en ce qui concerne le bassin versant du Ravillon (Ponceau…). et station d’épuration principale.

Il est globalement interdit pour les communes concernées : le lavage de véhicule, remplissage de piscine et vidanges de plan d’eau.

En outre, entre 8 et 19h, il est interdit le nettoyage à l’eau, l’arrosage des potagers, cultures etc… sauf cultures maraichères.

arreté complet

eau pas potable : le point

Depuis la pollution en mars, et les différentes analyses réalisées, l’eau est toujours non potable (analyse du 24/10/2016).
Il reste toujours 2 dégradés du Metazachlore (herbicide colza) pour un total de 0.299 µg/l (maximum autorisé : 0.1).

L’ARS précise que « l’interdiction de consommer l’eau par les femmes enceintes et les nourrissons de moins de 6 mois doit être maintenue.  »
… c’est un minimum.

Eau non potable : ca empire

Un autre dégradé du métazachlore est apparu à la dernière analyse du mois d’aout : « Eau d’alimentation non-conforme aux limites de qualité pour l’ESA META ZACHLORE et l’OXA METAZACHLORE »
Pour un total de pesticide encore plus élevé qu’en mars et ces derniers mois : 0.366 µg/l

L’eau du robinet est impropre à la consommation pour CHARBUY et FLEURY LA VALLEE

Eau toujours non potable …

… mais buvez la quand même, c’est pas grave, nous dit le dernier message de l’ARS.
Je cite : « La teneur en ESA metazachlore dépasse à nouveau* la limite de qualité fixée par la règlementation à 0.1µg/l mais reste inférieure à 0.2µg/l. En conséquence, l’eau peut à nouveau être consommée par l’ensemble de la population ».

* traduisez par « toujours »

NB : L’analyse montre une concentration encore à 0.165 µg/l…. ca s’évacue pas vite les cochonneries.
PS : Biblio sur les limites de qualité (http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/)

Réponse 13 : Quels sont les seuils de qualité pour la présence de pesticides dans les eaux?

Les eaux brutes superficielles ou souterraines utilisées pour la production d’eau d’alimentation doivent respecter les limites de la qualité fixées par le décret n° 89-3 du 3 janvier 1989 modifié. Les limites, pour les eaux brutes, par application de la directive 98/83 sont les suivantes :

jusqu’à 0,1 µg/L par substance pour les eaux utilisées sans dilution préalable avec un traitement simple de l’eau (en cas de dilution préalable, il peut être fait appel à des eaux de qualité différente) à l’exception de aldrine, dieldrine, heptachlore et heptachlorepoxyde pour lesquelles la limite est de 0.03 µg/l ,
jusqu’à 2 µg/L par substance avec un traitement adapté de l’eau et 5 µg/l pour le total des substances,
au delà de 2 µg/L, les eaux ne sont pas potabilisables, sauf autorisation préalable.

L’eau distribuée destinée à l’alimentation humaine doit respecter la valeur réglementaire de 0,1 µg/L par substance, la valeur entérinée par la nouvelle directive 98-83 est étendue de la matière active à ses produits de dégradation et de réaction pertinents, sauf aldrine, dieldrine, heptachlore et heptachlorepoxyde où la limite est de 0.03 µg/L . La somme totale des résidus de pesticides ne doit pas dépasser 0.5 µg/L . Il existe des possibilités de dérogations, limitées dans le temps, à condition que le dépassement de la norme ne constitue pas un danger potentiel pour la santé des personnes. Les dérogations reposent donc sur une évaluation toxicologique, propre à chaque pesticide.

Eau et pesticides à Charbuy

Extrait du compte rendu du dernier conseil municipal :

« Suite aux dernières analyses d’eau qui ont révélé la présence de Metazachlore-ESA dans l’eau, diverses solutions ont été proposées pour remédier à ce problème. Néanmoins le devis présenté s’élève à 15 000 euros. La solution consiste en l’installation d’un filtre approprié à la station de pompage. Après un large échange, il est décidé de poursuivre cette surveillance en attendant le résultat de la dernière analyse.
Monsieur le Maire précise que l’eau consommée à la cantine et à la garderie sera de l’eau achetée en bidon de 5 litres. « 

Pas de détail sur la solution (surement de type filtre charbon en cartouche sans les couts d’entretien qui sont à rajouter). Cependant 15000€ =8.3€ par charbuysien….soit 72 bouteilles d’eau (ou 45 jours de consommation d’eau (hors eau de cuisson))

Damien